Série isolation intérieure – partie N°1: Risques de l’isolation par l’intérieur versus exigences pour obtenir des aides financières

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POURQUOI ET COMMENT ISOLER ?

L’isolation thermique placée côté intérieur d’une paroi a pour buts de diminuer les déperditions calorifiques et d’améliorer la valeur U (coefficient de transmission thermique en [W/(m²K)]), mais elle doit également respecter les valeurs garde-fous de la réglementation thermique pour l’existant.

C’est une solution qui s’impose lorsque l’on ne peut modifier la façade d’un bâtiment : rénovation thermique de copropriétés, de monuments historiques ou encore de maisons à colombages avec structure bois apparente. Elle est également reconnue pour favoriser un réchauffement rapide de l’espace intérieur et permet de conduire une rénovation pièce par pièce. Elle est toutefois moins bien perçue en ce qui concerne les transferts d’humidité et les risques éventuels de condensation. De fait, on recommande des épaisseurs d’isolant relativement faibles pour minimiser la perte de surface habitable, mais également, en physique du bâtiment, pour atténuer les effets des ponts thermiques qui peuvent s’en trouver renforcés.

L’isolation par l’extérieur est en général la meilleure solution pour traiter thermiquement
une paroi. La maçonnerie est mise « au chaud », le mur agit dans la plupart
des cas comme un frein à la diffusion et les problèmes de condensation dans la couche
d’isolation extérieure restent rares. De plus, le transport d’humidité liquide par capillarité
est évité grâce à la nouvelle protection extérieure (plus de pluie battante).

Avec une isolation thermique intérieure, la maçonnerie existante est plus froide et plus
humide en hiver. La température baisse et la teneur en eau s’élève à la jonction de l’isolant
et du mur. Pour cette raison, il faut vérifier au cas par cas l’emplacement du point de rosée
(point de condensation) en utilisant des logiciels spécialisés.

LES RECOMMANDATIONS THERMIQUES

Pour obtenir les aides financières (notamment le crédit d’impôt) il est nécessaire
d’ajouter une résistance thermique supplémentaire de 3,7 m².K/W, ce qui revient à
ajouter une épaisseur d’isolation d’environ 14,8 cm avec une conductivité thermique de
0,04 W/(m.K).

Or, non seulement, cette épaisseur réduit fortement les mètres carrés habitables,
mais en plus, elle apporte une résistance thermique conséquente à la paroi, ce qui se
traduit par un déplacement important du point de rosée vers l’intérieur de la paroi.
Cette prise de risque est-elle justifiée par ces fameuses aides ?
Plusieurs études ont déjà montré que la relation entre les besoins de chauffage et
l’amélioration de la valeur U du mur n’est pas linéaire. Au-delà d’une certaine épaisseur
(10 cm), l’ajout d’isolant apporte une faible amélioration sur les besoins de chauffage…

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